L'intégral
mardi 6 janvier 2015 | Posté par Crapouns à 13:48
Vous m'excuserez, je passe un petit coup de swiffer dans les coins, c'est que depuis le dernier article, la poussière s'est installée ici bas.
Je sais que vous attendez avec impatience un article sur mes expériences pileuses, malheureusement, ce n'est pas aujourd'hui que je vais vous raconter comment, un jour, par inadvertance, mon ticket de métro à fait place a un intégral. Non. Mais c'était rigolo, et très perturbant. Bref.
Vous avez sûrement entendu que les médecins, qui roulent en BM et ont une maison de vacances sur l'Ile de Ré (tout le monde le sait),
Mais pourquoi ?
Nan parce que j'entends moi ce qu'il dit Jean Pierre Pernault dans le journal de TF1, et effectivement, le magret est délicieux dans le petit village paumé des Landes.
Pardon, je m'égare.
Donc, les médecins ont fermé leurs cabinets ou refusent d'utiliser la carte Vitale de leurs patients, parce qu'ils ne veulent pas du Tiers Payant généralisé (entre autre).
Le Tiers Payant généralisé, c'est comme à la pharmacie. Tu donnes ta carte Vitale, ton attestation de mutuelle (à jour la mutuelle, pas celle de 2012, s'il te plaît) et "C'EST GRATUIT". Youpi !
Sauf que c'est pas gratuit. C'est la pharmacie qui payent pour toi et qui attend de se faire rembourser par les caisses primaires et les mutuelles.
Dans les faits, même si la plupart du temps nous sommes remboursés rapidement, régulièrement, il faut qu'on courre après notre argent. Pour ma petite officine, où l'on fait attention et où l'on hésite pas à faire payer quand il faut, ça représente grosso modo 2h de travail par semaine. 2h où l'un de nous n'est pas au comptoir pour te conseiller. 2h où les commandes s'accumulent. 2h en moins sur la pause café. Bah oui. Alors, en pharmacie, tu le ressens pas trop, parce qu'y aura quoiqu'il arrive toujours quelqu'un pour s'occuper de toi. Mais ton médecin, c'est 2h en moins sur ses consultations. C'est peut être les 2h qu'il gardait pour "les urgences" entre 2 consultations, ou celles qu'il gardait pour appeler son confrère spéléologue de foufoune pour avoir les résultats de ton frottis. En bref, c'est 2h de perdu. Pour que toi tu n'ai pas à avancer 23 euros. J'ai pas beaucoup de moyens, et ça représente quand même 6 pintes en happy hour, je te l'accorde, mais ça vaut le coup de faire l'effort pour être soigné nan ? Il était une fois ... ailleurs.
mercredi 9 avril 2014 | Posté par Crapouns à 22:21 Il y a 15 jours, mes chaussettes roses et moi, nous sommes allées voir la Reine pour le thé. Manque de pot, on s'est loupées, j'en ai donc profiter pour me promener un peu.
J'ai adoré.
Je me suis levée tôt pour voir la relève de la garde à cheval du haut de la Wellington Arch. (Et j'ai pris un royal crottin en photo, oui oui)
Je me suis émerveillée de Big Ben sous tous les angles.
J'ai remonté Westminster Abbey comme Kate il y a quelques années. En mieux, evidemment.
J'ai été à la Tour de Londres voir les joyaux de la couronne, qui brillent de mille feux. J'en ai profité pour m'immortaliser devant les gardes royaux avec leur plumeau sur la tête. (Nan ils rigolent pas. Oui j'ai essayé.)
J'ai acheté des mugs M&Ms à Leicester Square.
J'ai mangé de la Pie et j'ai bu du thé (parce que j'ai testé une fois le café et qu'il était ... il était ... je n'ai pas de mots).
J'ai vu du Van Gogh à la National Gallery, une reconstitution des ruines de Persepolis au British Museum et un miroir qui a fait de moi une oeuvre d'art au Tate Modern.
Je me suis baladée avec mon sac à dos de lycéenne, plan dans une main, appareil photo autour du cou.
Bien sûr que j'ai été chez Primark acheter des collants et des chaussettes roses.
J'ai fait la touriste en bonne et due forme à bord des bus à impériale ou du Tube.
Malgré tout, le premier truc qui me vient à l'esprit quand j'y repense :
Y'a des sandwichs dans les pharmacies !
4 jours intenses où l'on a réussi à parcourir les 4 coins de Londres. La prochaine fois, je reste au Pub.
Du boeuf, une patate et ... du vin
jeudi 20 mars 2014 | Posté par Crapouns à 08:10
Comme le dit si bien Florence Foresti, les hommes ont besoin de 2 choses pour être HEU-REUX, du boeuf et une patate.
Ajoutez à ça une bonne bouteille et vous avez conquis votre audience féminine.
Comment ça, ça fait pochtrons ? Avec le vin, on appelle ça des #WineLovers et autant vous dire qu'à Bordeaux, on a de quoi faire.
Tout ça pour dire que jusqu'à dimanche soir, les vignerons de l’appellation Côtes de Bourg vous accueillent à la Brasserie Bordelaise, rue St Rémi.
Le principe ?
Une côte de bœuf achetée, une bouteille de Côtes de Bourg offerte. On dit oui, on dit encore, on dit saignant s'il vous plaît.
Tous les jours, 2 vignerons seront présents sur place et vous offriront même l'apéro, à savoir un verre de leur cru.
Pour une fois qu'on les sort de leurs barriques, profitez en, de vrais passionnés qui sauront vous faire aimer leur vin. Ils sont puissants, virils, riches en Malbec, Cabernet ou encore Merlot. Les vins hein, pas les vignerons. Quoique.
Loin d'être spécialiste, je les préfère la bouche pleine de sauce béarnaise ou de fromage qui pue. Toujours les vins, bien sûr. (Ca suffit au fond là bas)
Un petit conseil de dernière minute ?
Craquez pour le moelleux au chocolat, une tuerie, Les garçons de l'agence Pixellus ont bien failli y laisser leurs doigts, enfin surtout à cause des copines Papotiche et Bikini&Gourmandise, moi je sais me tenir. Humhum. Passons.
Pour les malchanceux qui n'auront pas l'occasion de profiter de cette offre, n'ayez crainte, les portes ouvertes des Côtes de Bourg c'est les 10 et 11 mai prochain.
On se retrouve là bas !
Photo : Grégoire Nayrand
Il était une fois ... un chenil.
dimanche 23 février 2014 | Posté par Crapouns à 21:49 Quand on parle pharmacie, on pense en premier lieu, aux pharmacien ou aux préparateurs, mais au final, il y a énormément de métiers qui gravitent autour d'une officine.
Les rayonnistes, dans les grosses comme BigPharma , pour ranger plus ou moins au bon endroit les commandes. Les femmes de ménage, aka, les préparatrices dans les petites structures. Les livreurs, qu'on voit tous les jours pour ceux qui nous livrent l'orthopédie. Les téléphonistes du grossiste, qui finissent par bien nous connaitre et avec qui parfois, on rigole. Les techniciens de la maintenance informatique, qu'on appelle la plupart du temps parce qu'une case est décochée (oui, les cases se décochent toutes seules, c'est la magie de Winpharma. Ou pas.) Bref, tout ce petit monde gravite en presque harmonie, chacun son rôle et le Doliprane est bien gardé. L'espèce dont je voulais vous parler, que j'avais légèrement effleuré dans un précédent article , c'est le commercial. Mon très cher ami, et peut être un jour collègue ( je lance ici un appel à Caudalie, Pierre Fabre, Sanofi, Biogaran, youhou *clin d'oeil appuyé et seins en avant* ) le commercial. Cette espèce est composée de plusieurs races. Oui comme les chiens, du Rottweiler au Pékinois en passant par le si gentil Labrador. Le Labrador : Commercial de gros labo, il est incontournable, le sait, mais ne manque pas d'être quand même sympa. Faut se méfier tout de même, parce que mal éduqué, il t'arrache un bras le corniaud. Le Lévrier afghan : Commercial de laboratoire dit "plaisir", Caudalie, Lierac, Nuxe, Biotherm, voyez le genre. La couche de fond de teint est aussi épaisse que le plateau des chaussures de Nabilla, tu les imagines très bien le soir faisant des selfies sur leur lit. Ca minaude, ça joue du croupion, si tu caresses dans le sens de la crinière, t'as les cadeaux de Noël pas chers pour toute la famille. Le Chihuahua : Commercial de tous bords. Il jappe et grogne, mais au final, si tu lui mets un bon coup de pied au cul, il se couche et acquiesce. De temps à autre, il essaie de reprendre le dessus, en ayant + d'1h de retard sans prévenir par exemple. Faites le poireauter pendant 1h de plus, sur sa pause déjeuner, ça lui remettra les idées en place. Le Rottweiler : Comme le labrador, il fait parti des gros labos, ortho, phyto, des marques qui font de la pubs et que tu es presque obligé de référencer. Eux, faut savoir les manœuvrer, jamais de rapport de force, il risquerait d'y avoir des morts. On s'envoie mutuellement des fleurs, un rire à une blague pourrie par ci, une accolade par là. Quelque soit le spécimen auquel j'ai à faire, il ne vaut mieux pas qu'il montre trop les dents, parce que je suis du genre qu'on prend pas pour un jambon. Vis ma vie de coloc
lundi 17 février 2014 | Posté par Crapouns à 12:06 Bonjour tous et toutes.
Ca fait un petit moment que j'avais laissé ce blog en sommeil. Presque un an et ben ! Le plus grand changement c'est que je suis partie vivre en coloc. C'est à dire qu'avec - de 1400 euros/mois, si je veux pouvoir payer mes impôts, sortir, partir en week end et m'acheter des vernis, faut que le loyer dépasse pas les 350 euros. Oui, des studios, on en trouve à ce prix là. Le quartier de la Gare, comme tous les "quartiers de la Gare" de France, est gris, pas très bien fréquenté, et surtout, surtout, c'est là où se trouve toutes les boîtes de nuit à Kékés. Je te laisse imaginer le niveau sonore. La Victoire, quartier étudiant par excellence. Sauf que moi, je travaille, et le jeudi soir, j'aime bien me coucher tôt, les fenêtres ouvertes à la belle saison. Les villes non desservies par le tram, aka, l'autre bout de la planète, aka, je ne sors plus et je finis bouffée par mon clébard. Une seule solution s'offrait donc à moi, la colocation. Tu sais l'Auberge Espagnole, tout le monde est gentil, tout le monde il est content, on se file des coup de main, tout le monde vit dans l'harmonie la plus pure. BULLSHIT. Quand j'ai commencé à chercher les gens avec qui je voudrai vivre, je me suis dit qu'étant ordonnée, sympa, bonne cuisinière et surtout ayant accès à la drogue, ça serait facile. Hyper facile. Genre, les gens allaient se battre pour vivre avec moi. Que nenni. La plupart du temps, en fin de rendez vous, tout se passait bien, on avait rigolé, j'avais visité, et j'abordai le "problème". Mon plus gros défaut si il en est un, le diable en personne. Devant ce constat que personne ne voulait vivre avec Benji-Kiki, j'ai revu mes exigences à la baisse. Des étudiants ? Pourquoi pas. Des colocs à 500 personnes ? Allons y. J'ai adapté mes réponses. L'écologie ? J'en ai rien à taper, mais je veux bien m'y intéressée si ça ne consiste qu'à acheter du PQ à 10 balles. L'hygiène ? Boh, c'est secondaire, mais j'ai quand même le droit de prendre une douche par jour moi ? La bière ? Miam miam, surtout la Heineken. Bref, c'est comme ça que je me suis retrouvée là. Par défaut. Une sombre histoire de verre d'eau
mardi 16 avril 2013 | Posté par Crapouns à 12:50 Il y a des périodes comme ça où tout prend des proportions énormes.
Les problèmes d'argent, je suis si mauvaise gestionnaire ? Où part tout ce pognon ? Bordel, ça coûte cher une paire de pompes ! Au boulot, ça va, mais ma nouvelle collègue hyper sympa, ne va-t-elle pas essayer de me piquer ma place ? C'est que j'aime bien être la chouchoute moi. Papa qui a des soucis de santé. Je sais bien que c'est quelque chose de pas inquiétant, je le répète assez à tout le monde, mais et SI. Des amis chers qui s'éloignent, sûrement que j'ai fait quelque chose mais je ne sais pas quoi et je n'ose pas demander, je me contente de faire comme si de rien. Déménager en coloc, et si ça se passe mal ? Si dans 2 mois je me rends compte que non, tout ça n'est pas possible ? Tout ça s'accumule inexorablement, j'ai l'impression de me noyer dans un shooter de vodka. Je ferais bien de la boire cul sec, ça me remettrait les idées en place. Je me suis rendu compte de tout ça grâce à Benji. Et ouais, c'est une éponge avec plein de poils, plus empathique, ça n'existe pas. Et bien figurez vous qu'il a la chiasse depuis des mois. CQFD. L'appel à un ami
mardi 19 février 2013 | Posté par Crapouns à 01:43 Il m'arrive souvent d'appeler mes confrères médecins.
Parce qu'aucun de nous 4 n'arrive à déchiffrer cette ordonnance. Parce qu'un changement de dosage sans autre note peut très bien être une étourderie, un patient qui se trompe dans l'énoncé de ses prescriptions usuelles, un clic mal placé dans le logiciel informatique. Parce que le nouveau généraliste de la rue d'à côté à une voix über sexy. Parce que je voulais appeler la pharmacie DenFace, mais qu'il est 9h et que j'ai pas bien les yeux en face des trous. Parce que CE médecin, c'est un gros con, et que j'aime bien le faire chier. Vilaine. La plupart du temps, ça se passe très bien, paraît il que je suis souriante au téléphone. Je prends une voix douce, je prépare toujours mon appel et une éventuelle solution de secours si il faut changer complètement le traitement. Je déteste être prise au dépourvue, et j'imagine bien qu'en plein milieu d'une consultation pour l'hypertension, il faut un laps de temps plus ou moins conséquent pour se remémorer les classes antibio. Nan vraiment, j'aime bien appeler la plupart des médecins. Les amis des patrons, qui me connaissent maintenant depuis 1 an, qui pourraient être mes parents, m'appellent "mon Chou", "Cocotte", ou juste Adeline. J'aime bien cette proximité, cette impression de travailler en harmonie, de sentir qu'entre nous, ya pas vraiment de dominant ou de dominé. Certains penseront qu'ils prennent trop de libertés, mais tant que ça me convient à moi, je me fous de l'avis des autres. Parfois, j'appelle pour des broutilles. Est ce que je peux remplacer le pentavac par un infanrix quinta, parce que Madame a rendez vous dans 10 min et que j'ai pas le 1er en stock. Ca peut vous paraître inutile et chronophage, mais plusieurs fois j'ai vu revenir mes vaccins, qui passaient en perte parce que VieilleInstallée voulait CE vaccin et pas un autre. On perd tous les deux 2 minutes une fois, je mets une note dans mon cerveau pour me rappeler que Doc BientôtEnRetraite, il s'en tamponne du labo. De temps à autres, j'appelle pour des ruptures. L'oroken, pas possible, je lui mets quoi à la patiente ? On cherche ensemble quand c'est un peu compliqué, (j'apprends beaucoup dans ces cas là) et la patiente repart avec le comprimé pour soulager son infection urinaire récidivante. La plupart du temps, j'appelle pour des changements de dosage ou de molécule. Une petite note "en remplacement de" nous permettrai de pouvoir expliquer son nouveau protocole au patient qui n'a pas écouté pendant sa consultation. (ou à qui on a rien expliqué, mais c'est une autre histoire). C'est dans ces moments là que j'ai affaire avec les "Dieux". Qui n'avouent aucune erreur. Aucun mauvais clic. Qui ont des excuses plus bidons les unes que les autres. Je n'appelle pas pour me moquer, loin de là, juste pour être sûre que notre patient reparte avec ce qui lui convient, pas ce qui est écrit. - Secrétariat du Docteur L, veuillez patientez, je suis en ligne. Musique d’ascenseur, attente interminable pouvant aller jusqu'à 10 min. - Secrétariat du Dr L, il vous faut un RDV pour quand ? - Pharmacie Crapounette, je voudrais parler à Mr L, à propos du patient D. pour un changement de dosage. - Patientez. Re musique d’ascenseur. Ma plus grande peur, c'est que le médecin soit absent, quand il ne consulte qu'une fois/semaine, on est obligé d'y aller au petit bonheur la chance, je déteste ça. - ALLO. Entendez bien dans ce "allo", l'air dédaigneux du doc pour qui ça a intérêt à être vraiment urgent, sous peine d'insulte. (True Story) - Bonjour, Pharmacie Crapounette. Je vous appelle au sujet de Mr D. qui jusque là prenait du losartan 50 et à qui vous avez prescrit du 100. Je voulais avoir confirmation du changement de dosage. - Pfffffff. Attendez. Là, je suppose qu'il consulte son dossier papier. Ce médecin rejette complètement l'informatique. Il reprend la parole. - Mettez comme d'habitude, je verrais le mois prochain. Clic. Tuuuut tuuuut tuuuut. Ces appels là, on s'en passerait grandement, lui comme moi. |
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